lundi 24 avril 2017

Le Revenu universel ferait-il exploser le travail au noir ?

Je vous rassure: je suis au courant pour la défaite cinglante de Benoît Hamon, l'homme politique qui aura fait du Revenu universel l'un des sujets de cette campagne présidentielle française. Je sais aussi que ce revenu ne sera pas appliqué dans les cinq ans qui viennent, et qu'il faudrait un sacré courage à un homme politique pour réintroduire ce thème dans une élection. Néanmoins, je pense qu'il faudra bien rouvrir à un moment ce que Mélenchon appelle la "boîte de Pandore". Par défi intellectuel, j'ai envie de m'intéresser au "facteur d'avidité", qui pourrait faire couler cette belle idée. 

Ce qui a provoqué le billet que vous avez sous les yeux est une discussion que j'ai eu hier avec un ami. Il me disait quelque chose comme: "si demain il y a un Revenu universel à 800 € par mois, qu'est-ce qui m'empêche de poser ma démission, de percevoir ce revenu et de me remettre à travailler pour mon employeur actuel, mais au noir?"

J'ai trouvé la question d'autant plus intéressante que, pour avoir été en contact avec de nombreux intermittents du spectacle, je sais que cette belle idée a été détournée, et en quelque sorte vampirisée par des boîtes de prod et de grands médias proches du pouvoir. L'argent versé par le Pôle emploi (volet ex ASSEDIC) permet à ces sociétés de diviser par deux les versements alloués à des personnes employées à l'année, qui devraient être employées en CDI. 

La Cour des comptes dénonce chaque année ces pratiques. Cet article sur le site de France Info fournit aussi d'intéressants éléments contradictoires. 

Pour revenir sur la réflexion de mon ami, on s'imagine bien comment tout le système s'écroulerait si d'un seul coup, toutes les entreprises se mettaient à vous pousser à la démission pour vous rémunérer au noir. Plus de charges payées, ça veut dire qu'on en termine avec l'assurance chômage, la Sécurité sociale et la retraite. Bref, une vision apocalyptique.

Il ne s'agirait pas non plus de lâcher la proie du système actuel de protection sociale pour l'ombre d'un Revenu universel, qui ne règlera d'ailleurs pas à lui seul l'un des plus gros problèmes des Français, qui est celui du logement.

Que représente aujourd'hui le travail au noir en France? Très difficile à savoir, puisque par définition, il s'agit de travail dissimulé. Selon la Commission européenne et le Conseil économique, social et environnemental (Cese), cela représenterait 10,8% de l'activité française soit 20 milliards d'euros par an. Source: article de la Tribune (2014). Cela pourrait être davantage, et cela dépend de la conjoncture économique.

La perte est très importante, mais moins tout de même que la fraude fiscale des grandes entreprises, laquelle s'élève pour sa part à 80 milliards d'euros par an.  

L'URSAFF lutte contre le travail au noir et procède à des redressements. Il faut noter tout de même que l'objectif n'est pas l'éradication du travail au noir: les revenus perçus par ce biais sont vitaux pour certains travailleurs, et il favorise même l'activité économique pour certaines entreprises qui sans cela, mettraient la clé sous la porte. 

Le travail au noir étant rémunéré en liquide, il faudrait, si on voulait vraiment le juguler, stopper la fabrication de billets de banque, qui seraient alors remplacés par de la monnaie électronique, que l'on peut tracer plus facilement. 

On n'imagine pas, bien sûr, la France prendre une telle mesure de manière unilatérale: euro oblige, ce serait sans doute au niveau européen que se prendrait cette mesure, qui risque d'ailleurs d'être fortement impopulaire car vécue comme une privation de liberté. 

Il ne faut pas non plus sous-estimer l'ingéniosité humaine dès lors qu'il y a des profits en ligne de mire. Rien ne dit que si l'on remplaçait les billets, la monnaie souvent utilisée dans le cadre des transactions occultes du dark net, le bitcoin, ne prendrait pas le relais. 

Cette monnaie étant impossible à traquer, les choses risqueraient de prendre une tournure désagréable.

Une autre mesure qu'il faudrait à mon avis mettre en place de concert avec le Revenu universel serait de renforcer les effectifs de l'URSAFF, et ses moyens de contrôle.

On sait aussi que si les charges augmentent pour une entreprise, celle-ci a automatiquement davantage recours au travail au noir. Une augmentation de charges due au Revenu universel, en ce sens, favoriserait le travail non déclaré. 

L'équation, on le voit, est particulièrement délicate à résoudre. Impossible? Je ne le pense pas. 

Il me paraît évident que l'on devra financer le Revenu universel de manière fine, en ciblant les secteurs qui produisent le plus de bénéfices plutôt que la PME du coin. 

Des taxes sur les robots et sur les transactions financières pourraient constituer un début de solution, mais il faudrait avant tout lutter contre l'évasion fiscale. Cela ne peut se faire qu'au niveau international.

Il faudrait aussi traquer avec beaucoup plus de sévérité tous les gaspillages de fonds publics. 

Il me semble évident que la mise en place du Revenu universel irait de pair avec une transparence accrue de toutes les transactions financières, ce qui ne va pas sans poser la question épineuse du flicage des sources de revenu de chaque citoyen.

Il y aurait sans doute des seuils de tolérance à appliquer, afin de laisser des marges de manœuvre. C'est un immense chantier.

Je me demande tout de même si le gros du travail ne consisterait pas à éduquer les gens, pour que chacun sache que ce Revenu universel vise à éradiquer la pauvreté et à émanciper l'individu. Cela ne pourra donc se faire sans une vraie volonté commune. 

Je n'ai pas la prétention d'avoir toutes les solutions. Ce sont là juste des idées, des pistes de réflexion que j'avais envie de développer, et qui peuvent aider à une mise en perspective. 

[EDIT 24/04/2017] Pour ceux qui se poseraient la question de l'utilité du Revenu universel, considérez le fait que 14% des Français vivent sous le seuil de pauvreté. Considérez aussi le fait que sans doute plus de 50% des Français, au moins une fois dans leur vie, tomberont sous le seuil de pauvreté, de manière provisoire ou définitive...

mercredi 19 avril 2017

Promos anglo-saxonnes : enfin des bénéfices !

Il aura fallu de la patience. J'ai publié sur les différentes plates-formes d'autoédition la traduction anglaise du Souffle d'Aoles, The Breath of Aoles, en février 2014, il y a trois ans. Sa suite, Turquoise Water, est sortie en mars 2015. Le dernier tome, The Flames of the Immolated, est sorti en août 2016. Il aura malgré tout fallu attendre cette année 2017, et ma promo sur la trilogie anglaise réunie en coffret ebook pour qu'enfin, l'argent investi dans les sites de promo de livres électroniques, américains pour la plupart, engendre un retour sur investissement. Deux facteurs auront été déterminants pour obtenir ce résultat.  

Vous vous souvenez de mon article de janvier dernier sur une promo anglo-saxonne? J'avais investi quelque chose comme 315 € dans différents sites de vente que je détaille dans l'article

Cet investissement n'avait pas été remboursé en janvier (de toute façon, il faut attendre deux mois avant le versement d'un mois en cours), puisque malgré les 250 ebooks vendus en une semaine, je n'avais gagné que 155 €.

Mais quatre mois plus tard, après de nouvelles ventes, à plein tarif cette fois, j'en suis à plus de 345 € de revenus pour The Ardalia trilogy. 

Le retour de bénéfice, une trentaine d'euros, est donc extrêmement modeste, mais réel. L'important pour moi est que je sais quels sites de promo ont été les plus efficaces, et que je suis à peu près sûr de faire mieux la prochaine fois.

Toutes mes promos précédentes sur le marché anglo-saxon les autres années, qu'il s'agisse de pubs Facebook ou de promos sur des sites payants, avaient été déficitaires.

Qu'est-ce qui a changé? Quels ont donc été ces deux facteurs principaux déterminants? 

Si vous avez lu mon article de janvier, vous savez que le coffret ebook The Ardalia trilogy est vendu exclusivement sur Amazon, contrairement aux romans pris individuellement. 

Eh bien ce sont les pages lues sur Kindle Unlimited qui expliquent en grande partie ces bénéfices, il me faut bien le reconnaître. 

Si en janvier, la trilogie anglaise a bénéficié de 4818 pages lues aux Etats-Unis et 3347 au Royaume Uni, ces chiffres sont montés respectivement à 15644 et 4283 en février.

Bien que le chiffre de 15644 pages lues paraisse impressionnant, cela a représenté en réalité 77 $. Néanmoins, cela s'ajoute au reste, et j'ai encore des pages lues ce mois-ci.

Cela prouve aussi que ma trilogie est lue par au moins quelques personnes, ce qui est réconfortant. :)


En mars, on est passé à un tout petit peu moins de 9000 pages lues (US) et seulement 163 (UK).

Les ventes d'ebooks de la trilogie à plein tarif ont été d'une quinzaine en février-mars.

Le second facteur déterminant, celui qui a sans doute permis une partie des ventes à taux plein et des pages lues, me vient des abonnés à ma newsletter anglaise, au nombre d'un millier.

J'ai toujours dit que KDP Select était défavorable à la grande majorité des auteurs, parce que la grande majorité des auteurs ne maîtrisent pas le marketing.

Je le maintiens. Rien n'a changé. Il m'a fallu plusieurs années pour élaborer la bonne stratégie marketing.

Bien qu'étant opposé à la notion d'exclusivité, j'ai malgré tout décidé de tirer parti de Kindle Unlimited, parce que ce service de souscription est ce qui se rapproche le plus d'une bibliothèque dans l'univers des ebooks, parce qu'il me faut diversifier mes sources de revenu, et parce que, de manière pragmatique, je reconnais qu'Amazon est très nettement dominant pour le marché anglo-saxon. 

Néanmoins, j'avais aussi à cœur de satisfaire ceux des lecteurs de ma newsletter anglaise qui possédent un appareil autre qu'une Kindle, et ceux qui habitent dans des pays où Kindle Countdown n'est pas en place (la promo réalisée en janvier était une promo Kindle Countdown exclusive à Amazon), et notamment l'Australie.

J'ai donc mis, la semaine dernière, mes ebooks anglais Turquoise Water et The Flames of the Immolated (The Breath of Aoles étant gratuit) à 0,99$/£ sur les différentes plates-formes. La réponse a été très favorable, puisque, en ne faisant cette fois appel à aucun site de promo, j'ai réalisé 35 ventes. 

Cette promo ne devrait pas générer autant de retombées que celle sur la trilogie complète, mais elle m'a permis, sans rien dépenser, de satisfaire certains lecteurs qui auraient pu être frustrés par la précédente.

Il est intéressant de voir qu'une portion non négligeable des abonnés à ma newsletter anglaise ne sont pas abonnés à Kindle Unlimited. En revanche, la domination d'Amazon est bel et bien validée par cette expérience menée la semaine dernière: bien qu'ayant fourni les liens vers Barnes & Noble, Apple et Kobo en plus d'Amazon dans ma newsletter, je n'ai obtenu que deux ventes sur Kobo (une pour le tome 2 et une pour le 3). Aucune sur les autres plates-formes, et 33 sur Amazon!

Voilà en tout cas deux campagnes coup sur coup qui me rapportent des bénéfices, certes très modestes, mais encourageants! 

Autres articles sur le même sujet:

Une promotion anglo-saxonne 

Traduction de romans: attention, terrain miné!

lundi 17 avril 2017

Pourquoi mon roman n'aurait pas dû être finaliste du Prix Fantasy des Booktubeuses

Le légendaire Syndrome de l'Imposteur aurait-il encore frappé? Je ne pense pas. Le Prix Fantasy des Booktubeuses, pour lequel mon roman Le Souffle d'Aoles a été finaliste, en est à sa deuxième édition et se cherche encore. Je pense que la formule est à revoir en ce qui concerne le processus de sélection des œuvres finalistes. Dans quel objectif? Eh bien, afin de faire réellement de ce prix de Fantasy celui des Booktubeuses.

Plus de 300 ebooks ont été envoyés à Bookelis, l'organisateur du Prix Fantasy des Booktubeuses. L'auteur de Fantasy Olivier Gay a sélectionné les trois romans finalistes. Puis les trois Booktubeuses, Nine, Bulledop et Lili, ont réalisé une vidéo chacune concernant les trois finalistes, avant de désigner le lauréat, Les Fils de la Terre.

Je remercie Olivier Gay d'avoir sélectionné mon roman, mais je pense que ce sont les booktubeuses elles-mêmes qui auraient dû sélectionner les trois finalistes. Pourquoi? Regardez bien chacune des vidéos qu'elles ont posté : 

Première vidéo : les lectures de Nine, 11 avril


Deuxième vidéo : Bulledop, 12 avril


Troisième vidéo : Lili bouquine, 13 avril



Quel est le point commun, pour les trois romans finalistes, et pour chacune des booktubeuses? 

Cela me semble flagrant: elles ne sont rentrées dans aucun des trois livres. A chacune de leur lecture, il a fallu qu'elles s'accrochent. 

Même pour le roman lauréat, Les Fils de la Terre, le coup de cœur n'est venu que dans un second temps.

Je suis persuadé que si les trois booktubeuses avaient choisi elles-mêmes les finalistes, on aurait eu trois autres livres, des livres qui les auraient accrochées beaucoup plus tôt dans leur lecture. 

Si j'étais juste un lecteur qui suit les chaînes vidéo de Nine, Bulledop et Lili, je me féliciterais de l'impartialité de mes booktubeuses préférées, mais je me poserais la question : pourquoi avoir choisi ces romans-ci?

Parce que je saurais que ces booktubeuses ont déjà chroniqué des livres qui étaient vraiment leur chouchou, et que là on est loin du compte. 

Mais je n'écris pas ce billet en tant que lecteur. Je l'écris en tant qu'auteur participant, dont le roman, Le Souffle d'Aoles, a été finaliste. 

J'essaie de jouer un rôle en faveur de la communauté des auteurs autoédités, et je considère donc qu'il est de mon devoir d'évoquer les retombées de ma place de finaliste. 

Je le considère d'autant plus qu'à mon avis, la plate-forme Bookelis fait du bon travail dans son appui aux auteurs autoédités, et que ce prix de Fantasy mérite d'être optimisé pour les prochaines années. 

Au moment où j'écris ces lignes, la vidéo de Nine en est à 7260 vues, celle d'Emilie (Bulledop) à 4491 vues, et celle d'Allison (Lili) à 1747 vues. Donc, 13 500 vues cumulées. 

Sachez que je n'ai vendu qu'un seul ebook du Souffle d'Aoles entre le 10 avril et aujourd'hui, le 17 avril, sur la plate-forme Google Play. 

Voici par exemple mes ventes du Souffle sur Amazon pour la période du 18 mars au 17 avril:  



Une seule vente, mais le 30 mars, bien avant que les vidéos ne soient mises en ligne.

Malgré cette absence de ventes directes, je suis heureux que mon livre ait bénéficié d'un surcroît de visibilité grâce aux vidéos des booktubeuses, parce que chaque petite chose peut aider à la notoriété d'un livre, et que la notoriété peut favoriser des ventes ultérieures, et en particulier en dédicace. 

J'aurais tout de même apprécié que Nine, Emilie et Allison fassent figurer deux liens dans leurs vidéos pour chaque livre, un lien vers la page des ebooks sur la Fnac et l'autre sur Amazon. 

C'est ce que j'ai fait dans mon billet annonçant la gagnante du prix, Stéphanie Barrabino.

Posez-vous la question: pensez-vous que le prix Goncourt serait aussi prestigieux s'il ne générait aucune vente? 

J'ai le sentiment que les 400 000 ventes que permet le prix Goncourt ont un lien avec le prestige de ce prix. 

Je peux me tromper, bien sûr, mais j'irais jusqu'à dire qu'il est dans l'ADN d'un prix littéraire de favoriser les ventes. 

Tel qu'il est structuré, le Prix Fantasy des Booktubeuses aurait dû permettre au moins quelques ventes pour les trois finalistes. 

Maintenant, certains d'entre vous se demandent peut-être pourquoi Bookelis a fait le choix de faire sélectionner les trois finalistes par un auteur de Fantasy et non par les booktubeuses. 

Il faut savoir que le travail de sélection des œuvres prend beaucoup de temps. Or, l'une des booktubeuse, Nine Gorman, est elle-même romancière. Vous pouvez retrouver le prologue de son roman Le Pacte sanguinaire sur Wattpad

Les deux autres booktubeuses, Emilie (Bulledop) et Allison (Lili) sont des libraires, et Allison écrit également. Ce sont des lectrices éclectiques, mais pas forcément des spécialistes de Fantasy, comme vous le confirmera cette vidéo de présentation. Elles n'ont aucun préjugé à l'encontre des livres autoédités, même si leur fonction de libraire les amène à lire davantage de livres édités traditionnellement.

Lire trois livres prend donc beaucoup de temps, auquel vient s'ajouter leur métier, et le travail lui-même sur les chaînes Booktube.

Donc de prime abord, le choix de Bookelis de faire sélectionner les trois finalistes par un spécialiste de la Fantasy pouvait paraître sensé. 

Il me semble évident qu'en réalité, cette formule ne fonctionne pas.

Comme je voulais écrire un billet le plus constructif possible, j'ai réfléchi au moyen de faire en sorte que les booktubeuses puissent réellement s'approprier ce Prix, et les romans choisis. 

En plus de sa présentation de type quatrième de couverture, chaque roman devrait être accompagné d'un pitch en trois ou quatre lignes maximum. 

Le comité de lecture de Bookelis devrait faire une sélection des cinquante meilleurs romans parmi ceux qu'on leur envoie. 

Une fois ces romans choisis, ils seraient envoyés avec leur pitch et leur quatrième de couverture aux booktubeuses.

Nos trois booktubeuses devraient trier les cinquante pitchs qui les attirent le plus, par ordre de préférence. Elles devraient à ce stade se concerter une première fois pour bénéficier de la même liste, hiérarchisée dans le même ordre. 

Cela ne prendra pas trop de temps, puisqu'on parle de quelques lignes à lire à chaque fois.

Ensuite, elles devraient lire dans le même ordre les quatrième de couverture de chaque livre, puis les dix premières pages. 

Si l'une d'elle tombe sur un roman pour lequel elle va être accrochée dès les premières pages, elle prévient les deux autres. 

Si les trois sont d'accord avec son choix, elles conviennent d'aller plus loin. Dans ce cas, elles lisent la suite du roman, et ne stoppent que si elles sont arrêtées dans leur lecture parce qu'elles décrochent.

Elles continuent ensuite la liste pour le deuxième finaliste et le troisième. 

Si les choses se passent bien, en plus des trois romans finalistes, elles ne devraient avoir à lire qu'une centaine de pages. Le surcroît de travail par rapport à la formule actuelle ne me semble pas excessif.

Si l'on avait procédé ainsi, mon livre n'aurait pas été choisi, cela me paraît évident.

Mais peu importe: l'idée d'avoir trois finalistes, et des vidéos correspondantes, me paraît très bonne. Selon moi, il faut vraiment que les booktubeuses s'approprient ce prix, ainsi que les livres finalistes. Et tant pis si elles ne sont pas vraiment des spécialistes du genre, ce n'est pas le problème!

Cela irait complètement dans le sens de leurs chaînes Youtube, qui sont des chaînes de passionnées visant à faire partager leur passion, et à provoquer l'envie de lire. 

vendredi 14 avril 2017

Prix Fantasy des Booktubers: le gagnant

Le gagnant du prix Fantasy des Booktubers organisé par Bookelis est Les Fils de la Terre, de Barrabino. Je remercie Bookelis d'avoir ouvert ce concours à tous les auteurs autoédités, et les booktubeuses, pour leur travail! 




Vous pouvez retrouver les Fils de la Terre, de Stéphanie Barrabino, en vente sur la Fnac ou Amazon. Je félicite bien sûr la lauréate!

J'ai suivi la sympathique discussion en live qui a annoncé le vainqueur, et j'ai été heureux d'apprendre que l'une des booktubeuses, Bulledop, a placé mon livre en tête. Franchement je ne m'y attendais pas! 

Si vous êtes booktubeuse ou blogueuse (y compris de sexe masculin! ;) ) et que vous souhaitiez chroniquer en format numérique l'un des trois tomes du cycle d'Ardalia (je conseille de commencer par le premier), ou bien mon thriller Le Vagabond, ou encore mon recueil de Science-Fiction Les Explorateurs, vous pouvez me contacter à l'adresse suivante: alan1spade at gmail.com.  

Je remercie au passage l'une des booktubeuse (Nine je crois) d'avoir mentionné en réponse à un internaute qu'Amazon pouvait aussi avoir du positif, en ce sens qu'il s'agit de l'un des seuls moyens de diffusion large que possèdent les auteurs autoédités, dont les livres sont très peu représentés en librairie -- en dehors des séances de dédicace. 

jeudi 13 avril 2017

Troisième vidéo du Prix Fantasy des Booktubers: Lili bouquine

Après cette troisième et avant-dernière vidéo du Prix Fantasy des Booktubers, avant le "live" qui désignera le 14 avril le vainqueur, il n'y a plus, pour moi en tout cas, beaucoup de suspense. C'était déjà une très bonne surprise d'être dans les trois finalistes. Mais je vous laisse vous faire votre opinion.



Retrouvez le lauréat ce soir à partir de 21h sur la page Facebook du Prix Fantasy des Booktubers Bookelis.

mercredi 12 avril 2017

Deuxième vidéo du Prix Fantasy des Booktubers: Bulledop

La deuxième vidéo du Prix Fantasy des Booktubers, celle de la très enjouée Bulledop, vient de sortir. Il apparaît que les descriptions jouent un rôle important dans ces deux premières vidéo, ce qui semble handicaper mon livre, Le Souffle d'Aoles. 


Un avis très bien construit, tout comme dans la première vidéo. Bulledop n'est pas la première à regretter le manque de descriptions, c'est un écho que j'ai aussi de pas mal de lecteurs.

Tous ne sont cependant pas gênés par cet état de fait. L'un de mes objectifs a été de jouer sur les sonorités des mots pour faire surgir des images dans la tête des lecteurs.

Pour ceux d'entre vous qui voudraient appréhender un peu mieux mon univers, je vous dirige vers cette page de mon site (faire baisser l'ascenseur) ainsi que vers l'ebook Une brève histoire d'Ardalia, pour l'aspect historique.


mardi 11 avril 2017

Première vidéo du prix de Fantasy des Booktubers: les lectures de Nine

La première vidéo du prix de Fantasy des Booktubers, organisé par Bookelis, celle de Nine Gorman, vient de sortir. J'avoue que je suivais jusqu'à présent très peu de chaînes Booktube, mais le travail réalisé par des blogueuses telles que Nine est vraiment méritoire. 



A noter que Nine Gorman est elle-même l'autrice du Pacte Sanguinaire, dont vous pouvez retrouver le prologue sur Wattpad.

Prochaines vidéos:

- Bulledop, le mercredi 12 avril
- Lili bouquine, le jeudi 13 avril
 
Le gagnant sera annoncé le 14 avril. Suspense! 

dimanche 2 avril 2017

Mission réussie pour Space X

Le jeudi 30 mars 2017 est une date historique dans l'histoire de l'exploration spatiale: la société Space X est parvenue à réutiliser un étage de fusée déjà envoyé dans l'espace, puis reposé sur Terre en avril 2016. C'est la deuxième date historique à mettre au crédit de Space X, après le premier atterrissage avec succès d'un premier étage de fusée le 21 décembre 2015. 

Selon Wikipédia, depuis janvier 2017, Space X ne considère plus les atterrissages de premier étage comme expérimentaux, mais bien comme des procédures de routine. Sacrée révolution tout de même!

La réutilisation effective d'un étage déjà lancé était en conséquence très attendu, car d'elle dépend la baisse de coût d'envoi des fusées dans l'espace. Une baisse de coût cruciale dans l'exploration spatiale. 

C'est donc chose faite depuis le 30 mars 2017. 

Reste une interrogation majeure: quelle économie cela permet-il de réaliser? D'après Space X cela fait baisser de 30% le coût du lancement d'une fusée Falcon 9, lancement normalement fixé à 62 millions de dollars. 

Je me suis bien sûr posé la question du coût de la remise en état de l'étage lancé en avril 2016. Nous devrions avoir des données très précises à ce sujet. Hélas, pour l'instant, rien ne filtre à ce sujet de la part de Space X, c'est l'opacité.

On sait que la navette spatiale américaine, dont l'activité a été abandonnée, coûtait plus de 400 millions de dollars à remettre en état, un véritable gouffre! Mais on a vu que les fusées Falcon 9 reviennent nettement moins cher.

Si vous avez des renseignements à ce sujet à mettre en commentaire, je suis preneur!

Elon Musk a en tout cas annoncé sur Twitter que le prochain objectif était rien moins que la remise en état et le lancement d'un étage déjà utilisé en 24h! Wow!

On peut faire confiance à Space X, en tout cas, pour continuer à essayer de casser le coût du lancement. Ainsi dès cette année 2017, au mois de mai, la société va réutiliser pour la première fois l'une de ses capsules Dragon déjà utilisée pour approvisionner la Station Spatiale Internationale. Une autre première en perspective!



Au sujet du deuxième étage de la fusée, celui qui monte beaucoup plus haut dans l'espace, sa récupération s'est avérée beaucoup plus complexe. Trop complexe? En tout cas, d'après cet article du New-York Times, Space X aurait abandonné l'idée de le faire atterrir pour récupération et réutilisation.

Au niveau médiatique, en France, la chaîne TF1 a enfin daigné parler dans son 20h00, très brièvement, de cet exploit historique de Space X, celui du 30 mars 2017. Pour une fois, Elon Musk n'était plus uniquement présenté sous le jour du "milliardaire américain extravagant qui veut lancer le tourisme spatial".

Extravagant pourquoi pas, mais il me semble qu'il faut avoir une ou deux qualités pour lancer une société comme Space X et la rentabiliser, lancer une société comme Tesla (société automobile, sachant qu'aucune nouvelle grosse société automobile n'a été rentable aux Etats-Unis depuis 60 ans en dehors de Tesla) et la rentabiliser, lancer une société comme SolarCity et la rentabiliser. 

En fait, je crois que le plus gros défaut qu'a Elon Musk aux yeux des médias hexagonaux, c'est qu'il n'est pas Français. Et en plus il concurrence Arianespace. C'est pour ça qu'ils ne commencent à en parler que maintenant, parce qu'il leur est difficile de faire autrement.

Fait intéressant, et qui montre aussi que l'absence dans les médias français de Space X se teinte de patriotisme, ou au moins de patriotisme étendu à l'Europe, la présentatrice de TF1 a enchaîné en disant que cette avancée de Space X avait contraint Arianespace a accélérer son projet de lancement d'Ariane 6.

Fantastique, une nouvelle Ariane! Mais sera-t-elle au moins partiellement réutilisable?

Ce n'est pas ce que laisse augurer cette présentation officielle.

Permettra-t-elle l'exploration spatiale? Ne serait-ce que d'aller sur la Lune?

Telle ne semble pas être son ambition, contrairement au Falcon 9 heavy de Space X, nouvelle fusée qui va être lancée cette année. Une année décidément très excitante pour Space X.

N'oublions pas aussi que les fusées Ariane sont lancées à partir du site de Kourou en Guyane. En terme de réputation par rapport aux Guyanais, il serait bon qu'Ariane n'apparaisse pas comme un gros parasite, dont l'activité n'offre aucune retombée économique à la population locale.

On semble assez loin du compte pour le moment, hélas.

Autres articles sur le même sujet: 

- Le plus grand scandale médiatique de ces dernières années
- Le match Arianespace contre Space X