mercredi 24 août 2016

Les "Giveaways" Amazon... et le rôle de Twitter

Les "Giveaways" sont des tombolas offrant la possibilité aux participants de gagner des objets par tirage au sort, sur simple inscription gratuite. Pour les auteurs, le site offrant le plus de retombées en nombre de lecteurs (surtout avec un livre en anglais) est Goodreads, spécialisé dans les livres, en particulier papier. Mais Amazon Etats-Unis offre aussi aux auteurs de tous pays la possibilité de réaliser des "Giveaways" sur son site .com (mais pas sur le .fr) avec des livres papier. J'ai tenté, depuis mai 2016, de déterminer l'efficacité de ce type de démarche promotionnelle.

Ce qu'il faut tout d'abord savoir sur les Giveaways Amazon, c'est que seules les personnes ayant une adresse postale (physique, donc) aux Etats-Unis peuvent s'y inscrire en tant que participants. 

Ces Giveaways ne concernent pas seulement les livres, mais toutes sortes de produits vendus par Amazon sur son site américain. 

Amazon offre depuis quelques mois aux auteurs américains la possibilité de faire des giveaways sur leurs ebooks. Mais les autres auteurs au niveau international n'ont la possibilité d'offrir leur livre par tirage au sort que sous format papier, et que sur le site américain. 

Il ne faut pas forcément avoir un livre écrit en anglais pour l'offrir aux lecteurs d'Amérique du Nord: pour les auteurs ayant un livre imprimé par Createspace, il suffit d'aller sur la page de son livre broché sur Amazon France et de remplacer l'URL .fr par un .com pour accéder à la version américaine. 

Ensuite, ne restera qu'à faire défiler l'ascenseur (barre verticale) vers le bas pour voir apparaître le cadre "Set up a Giveaway": 


Vous devez alors choisir le mode de sélection des candidats. Le plus à gauche sur l'image ci-dessous est la sélection aléatoire, celle que j'ai utilisée pour mes Giveaways, mais vous pouvez aussi choisir "le nombre chanceux" (un vainqueur, par exemple, tous les 300 participants) ou "les premiers servis" (le ou les premiers qui cliquent gagnent).




On peut choisir d'offrir un ou plusieurs livres. Amazon fait payer aux auteurs qui offrent leurs livres les frais de port en plus du prix du livre.

Les livres que vous offrez, contrairement à ceux de Goodreads, ne peuvent être signés par l'auteur. C'est à la fois un inconvénient et un avantage, puisque les livres gagnés par les lecteurs sont directement fabriqués en impression à la demande par Amazon, et qu'Amazon se charge aussi de les envoyer à l'adresse du gagnant. 

Donc, moins de démarches à effectuer pour les auteurs, mais des livres moins personnalisés pour les lecteurs.

L'auteur va percevoir des royalties sur chaque livre qu'il offre. Bien sûr, l'opération, même en tenant compte des redevances d'auteur, reste un investissement pour l'auteur, car le paiement des redevances, lequel intervient deux mois après l'investissement, ne fait que réduire le coût global.

Mais il faut savoir que si vous choisissez l'une des deux premières options (par exemple pas de gagnant s'il n'y a pas au moins 300 participants) et que vous n'atteignez pas vos objectifs pour la durée du Giveaway, qui est d'une semaine au maximum, Amazon va vous rembourser, et vous ferez une opération blanche.

La "prise de risque" par rapport au nombre de participants escompté est donc minimale, et sur ce coup-là, je n'ai absolument pas eu l'impression qu'Amazon essayait de faire son beurre sur mon dos.

Mais le point crucial de l'affaire, c'est évidemment: quels sont les moyens mis en œuvre par Amazon pour faire connaître ce livre que vous tenez à mettre en avant?

Eh bien, c'est là malheureusement que le bât blesse: Amazon s'appuie avant tout sur Twitter pour mettre en avant ce giveaway. 

En effet, il est impératif de signaler le Giveaway sur Twitter à l'aide d'un hastag de type: #AmazonGiveaway. 

Or la page des Giveaways Amazon sur Twitter ne compte que 32 500 "followers", ou personnes intéressées. Pour tous les produits mélangés.

Quant à la page des Giveaways Amazon sur Facebook, c'est une plaisanterie: seulement 425 "j'aime"!

Alors, 32 500 followers sur Twitter, cela paraît beaucoup, mais il faut savoir qu'une star comme Beyoncé en comptabilise 14,5 millions! Amazon peut donc sans doute mieux faire à ce niveau.

Et à ce sujet, quand vous regardez les tweets de la chanteuse, vous vous apercevez qu'ils ne sont partagés ou aimés qu'entre 20 000 et 40 000 fois, ce qui donne une idée du niveau d'engagement des utilisateurs de Twitter (14,5 millions qui la suivent, mais 40 000 qui participent réellement). 

J'ai donc très vite compris que si je souhaitais mettre en avant mes livres traduits en anglais, il allait falloir que je me crée un compte Twitter exclusivement dédié à mes livres anglais, et que je fasse en sorte "d'engranger du follower", si vous me passez l'expression. 

En effet, j'ai lancé un Giveaway Amazon sur Turquoise Water juste après avoir créé mon compte Twitter, et je n'ai eu que 363 participants, malgré les trois exemplaires offerts. 



Ce qui n'est pas si mal, si l'on considère que les Giveaways de livres sont perdus parmi de nombreux autres produits offerts. 

Comme je demandais 500 participants minimum par livre envoyé (il faut savoir que sur Goodreads, j'ai entre 600 et 700 participants chaque fois que j'offre un livre en langue anglaise), Amazon m'a intégralement remboursé. 

Pour trouver des followers sur Twitter, je suis allé sur les comptes d'auteurs américains connus et moins connus de Fantasy, que j'ai suivis, et en explorant leurs pages, je suis tombé sur des lecteurs de Fantasy, que j'ai suivis lorsqu'ils habitaient aux Etats-Unis. 

Twitter est assez pratique parce que certains utilisateurs définissent leurs centres d'intérêt sur leur profil raccourci, ce qui fait gagner du temps. 

Sans avoir fait appel à aucun service payant, je me suis retrouvé avec plus de 500 followers le mois suivant. Même si j'avais l'impression que chaque auteur était sur Twitter uniquement pour sa promo, j'ai essayé d'animer ma page avec des sujets autres que mes livres pendant cette période (la plupart du temps en tout cas, puisqu'il fallait tout de même que je fasse connaître mes Giveaways). 

J'ai donc lancé un nouveau Giveaway que j'ai annoncé sur ma page Twitter, avec des hashtags non seulement vers Amazon Giveaway, mais aussi vers fantasy, ebooks... 

Le gain en nombre de lecteurs a été faible, alors que j'offrais 3 exemplaires de The Breath: 463 participants. 


Mais comme j'avais abaissé mes critères à un vainqueur pour 300 participants, j'ai tout de même eu un vainqueur.

Vous pouvez notamment mettre comme condition de participation pour les entrants au Giveaway qu'ils vous suivent sur Amazon, ou bien sur Twitter. 

Connaissant l'implication des utilisateurs de Twitter, j'ai plutôt choisi d'être suivi sur Amazon, afin que les participants soient informés de la sortie de mon troisième tome en anglais (qui sort d'ailleurs le 29 août). 

Vous avez aussi le droit d'écrire un message à tous les perdants, message que se chargera d'envoyer Amazon, car vous n'avez pas accès, contrairement à ce qui se fait sur le site Goodreads, aux profils des participants du Giveaway.

J'en ai donc profité pour les informer de l'existence de la version gratuite du livre (The Breath) sous format ebook, en pointant le lien sur lequel ils pouvaient cliquer. 

Malgré cela, le nombre de téléchargements de The Breath est resté stable les semaines suivantes. 

L'expérience a été intéressante dans l'ensemble, mais le fait de ne pas avoir accès au profil des participants du Giveaway est un vrai frein: impossible de tisser des liens avec des lecteurs qui seraient intéressés par votre livre, contrairement à ce qu'il est possible de faire sur Goodreads. 

Par ailleurs, les moyens mis en œuvre par Amazon pour faire la promo de ces giveaways sont dérisoires.

Ce sera malgré tout quelque chose à surveiller dans l'avenir, mais il faudrait qu'Amazon crée un compte Twitter et une page Facebook dédiés aux giveaways de livres (ou d'ebooks s'ils l'autorisent le don d'ebooks ailleurs qu'aux Etats-Unis), avec un nombre de followers ou de personnes qui aiment la page beaucoup plus important pour que ces giveaways puissent vraiment compter dans l'arsenal promotionnel de l'auteur. 

[EDIT 30/08/2016] Découvrez en cliquant sur ce lien un guide pratique en anglais sur les giveaways Amazon.

samedi 13 août 2016

Ardalia: The Flames of the Immolated (Book Three)

The third and last book of the Ardalia trilogy will be released on August 29, and is on preorder. It was a fantastic experience to write this book. I am glad I received suggestions from my readers, who helped me to make the universe of my book more accessible, and especially glad about the working relationship with my editor, Dawn Lewis. 

The great hunt had begun, and the hevelens were the prey. When would it end, and how? Impossible to predict…

With the malian army defeated, the forces of Destruction are laying siege to the Gate of the Canyons and spreading out over the Windy Steppes. For every child of the wind or the water captured and hurled into the Great Rift, a Nylev, a fire-being, is born. Pelmen, Laneth, Lominan and Elisan-Finella must convince the krongos to join them in their desperate struggle, but only a handful of the mineral creatures remain, and Valshhyk, the Immolated, seems unstoppable…

The Flames of the Immolated is the third and final book of the Ardalia trilogy. It includes a map of Ardalia and a glossary, with a description of the various creatures peculiar to its universe, and suggestions for the pronunciation of some words.



  
You can pre-order the ebook at $0.99 or £0.99. It will remain at this price for the whole month of September, before going to its normal price of $5.49 for the US or £4.49 for the UK:





My editor wrote a review of the book and even interviewed me! :) You can find her blog post here.

You may also discover The Flames of the Immolated on Goodreads

Have a Good Read!

mercredi 10 août 2016

Avatar, le dernier maître de l'air

Dès 2010, année de sortie du Souffle d'Aoles, premier tome de la trilogie Ardalia, des lecteurs m'ont signalé une série (d'ailleurs adaptée en cette même année 2010 en film) de type manga, Avatar, le dernier maître de l'air, offrant apparemment de nombreuses similitudes avec Ardalia. Je ne me suis pas renseigné sur le sujet car à cette époque, j'étais en pleine écriture du deuxième tome et je ne souhaitais pas me laisser influencer. Mais aujourd'hui, 10 août 2016, je suis tombé par hasard sur le 17ème épisode de la saison 1 sur France 4, et je confirme que les similitudes sont bien présentes. 

Télégraphie Mentale, c'est le terme utilisé par Mark Twain pour expliquer le processus par lequel deux créateurs peuvent concevoir dans la même période des créations similaires. Ces créations de l'esprit peuvent aussi bien être des œuvres de fiction que des inventions. 

Un peu comme si l'on puisait dans la même source d'inspiration, ou que l'on exploitait le même filon ou la même veine à distance, sans s'être jamais rencontrés en tant que créateurs. 

C'est ce que j'expliquais aux lecteurs que je rencontrais: n'ayant jamais vu aucun épisode d'Avatar, le dernier maître de l'Air, le manga, je ne pouvais pas m'en être directement inspiré. 

L'épisode que j'ai vu aujourd'hui m'a semblé de qualité. J'étais plutôt content que la trilogie soit comparée à cette série, même si l'adaptation en film a apparemment été très décevante. 

Attention, la suite contient des SPOILERS sur mon livre et la série. Si vous préférez vous réserver la surprise de la découverte de l'un ou de l'autre, mieux vaut cesser de lire ici.

J'ai pu constater qu'une première similitude était physique: 


Dans la série Le Maître de l'air à gauche, la tonsure fait penser à celle des moines, et le héros m'a d'ailleurs fait penser dans un premier temps à un moine Shaolin. 

Dans le Souffle d'Aoles, le héros a en fait des cheveux, qui finissent par repousser tout au long des romans.

Les protagonistes ont 4 ans de différence: Aang, le dernier maître de l'air à 12 ans là où Pelmen, le personnage principal du Souffle d'Aoles en a 16.

On remarque une autre différence: les trois narines de Pelmen, à droite.

Si ses trois narines permettent à Pelmen de sentir le vent, ce qui lui est très utile pour toucher sa cible, et lui offrent un odorat plus développé, il est avant tout archer, et n'a aucun pouvoir propre sur le vent. 

En revanche, il rencontrera effectivement des shamans d'Aoles (en référence à Eole, dieu du vent) qui eux, ont des pouvoirs sur le vent. 

Dans le Souffle d'Aoles, on parle plus de vent que d'air, et de la manière dont les hevelens, le peuple du vent, a appris à tirer parti des veguer'en, des plantes spéciales, pour orienter le vent dans les canyons dans lesquels ils vivent. 

Ils parviennent ainsi à propulser des chariots à voile le long des défilés rocheux, mais aussi les ailes des moulins qui font office d'élévateurs, notamment dans la cité d'Alveg, bâtie à flanc de montagne. 

Les ailes d'Aoles de mon roman font penser aux deltaplanes utilisés dans le maître de l'air, et le temple de l'air Boréal, bâti sur une montagne, offre une vraie similitude avec la cité d'Alveg.... et aussi des différences. Ainsi, on ne retrouve pas de statues de type asiatique dans Alveg, et la cité où Pelmen se retrouve à partir du troisième chapitre est connue sous le nom de cité aux mille passerelles. Elle comporte aussi de vastes plates-formes qui lui confèrent un caractère totalement différent de la cité du maître de l'air.

La philosophie qui semble imprégner la série Avatar me semble de type asiatique, là où dans la trilogie Ardalia, c'est avant tout le rapport avec une nature sauvage que j'ai mis en avant - même si les dieux ont aussi leur importance. 

L'univers d'Avatar est aussi de type steampunk: il y a des chars en acier, la propulsion à vapeur a été inventée, ce qui n'est pas du tout le cas dans l'univers d'Ardalia, plus primitif. Le seul métal qui existe est peut être forgé est l'ambreroche, mais il est très rare.

Le peuple du feu est un peuple guerrier utilisant des machines dans Avatar, là où on a affaire à un peuple élémentaire voué à la destruction dans Ardalia. Les deux ont en commun de jouer le rôle du méchant. 

L'aspect complot/investigation/intrigues me semble plus développé dans mes livres (la guerre n'arrive pas tout de suite), là où j'ai vu quelque chose de beaucoup plus direct dans l'épisode d'Avatar. Mais bon, difficile de juger sur un seul épisode.

Dans la série Avatar comme dans la trilogie Ardalia, il y a un peuple de l'eau et de la terre en plus de ceux du feu et de l'air, avec chacun leurs pouvoirs propres. 

Il y avait donc suffisamment de similitudes pour que je m'intéresse à la date de création des deux univers. 

D'après le site Wikipédia, le premier épisode d'Avatar avait été prévu pour novembre 2004, ce qui me fait penser que la série a été créée en 2003 ou 2004. 

J'ai commencé à imaginer mon univers d'Ardalia en 2004, bien que le premier roman ne soit sorti qu'en 2010. On est donc très proche au niveau des dates, ce qui est plutôt troublant.

J'ai trouvé amusant de comparer ces deux expériences de création, et je dirais que les amateurs d'Avatar ne seront pas trop dépaysés en découvrant la trilogie

La trilogie me semble s'adresser davantage à des jeunes adultes qu'à un public de jeunes ado comme le dernier Maître de l'Air, ce qui est aussi une différence notable. Néanmoins, j'en conseille aussi la lecture à partir de 12 ans (et jusqu'à 112!).

En tout cas bonne lecture, ou bon visionnage! :)

PS: la couverture du Souffle d'Aoles a changé depuis 2010:

Couverture de 2010: 



 
Dernière couverture: