samedi 30 août 2014

[Archive 15/09/2012] Mon expérience avec Createspace... et Cyberscribe/Ediweb

Mercredi 12 septembre, j'ai reçu mon exemplaire du Souffle d'Aoles en provenance de CreateSpace (commandé le 22 août). CreateSpace est à la fois un imprimeur à la demande et un site internet relié à celui d'Amazon, et qui permet désormais à des auteurs indépendants d'avoir leur livre sur Amazon.fr, tout en évitant de gérer du stock. Les livres sont en effet imprimés au fil de chaque commande et envoyés directement par Amazon. Auparavant, Le Souffle d'Aoles était déjà sur Amazon.fr, mais pour ce faire, j'utilisais le service payant de Cyber Scribe, Ediweb/Ges Com, qui permet aussi de référencer ses ouvrages dans la base de données libraires Dilicom.


Eh oui, Le Souffle d'Aoles est à présent référencé sur deux pages distinctes du site Amazon.fr, celle de Cyber Scribe (lien), et celle de CreateSpace (lien). Les connaisseurs auront remarqué que le numéro ISBN n'est pas le même pour chaque exemplaire : l'ISBN CreateSpace m'a été fourni gratuitement par CreateSpace au moment de la création du livre.


[EDIT] Sur la page Createspace d'Amazon.fr, il a fallu deux jours pour que le livre apparaisse comme disponible (en stock). Et contrairement à la page Cyber Scribe du Souffle d'Aoles, celle de CreateSpace affiche des frais de port gratuits.


Sur la page Cyber Scribe d'Amazon.fr, vous pouvez aussi noter l'absence de présentation de l'ouvrage: j'ai dû l'ajouter moi-même en commentaire. Je paye 90 € par an pour que Cyber Scribe me référence mon livre sur Amazon.fr, et il n'y a pas la description. Cette somme correspond aussi au référencement dans la base de données Dilicom des libraires, mais il faut savoir qu'aucun libraire n'est jamais passé par Dilicom pour me commander un ouvrage. Je n'ai eu que deux ou trois commandes de libraire, et cela s'est fait d'abord par un coup de téléphone ou un mail.J'ai eu en tout et pour tout 7 commandes Amazon.fr grâce à Cyber Scribe, et à une exception près, c'était à chaque fois pour le deuxième tome du cycle d'Ardalia, Eau Turquoise (qui ne bénéficie pas non plus de description sur sa page Cyber Scribe, sinon celle que j'ai rajoutée en commentaire).


Sur la page Createspace d'Amazon.fr, il y a bien la description.


Vous remarquerez aussi en cliquant sur ces deux liens de début d'article que l'image (vignette) n'est pas la même : coupée un peu plus près de mon nom et plus sombre pour celle de Createspace. L'image de CreateSpace sur le site d'Amazon.fr (envoyée directement par Createspace d'après le fichier PDF de couverture) est d'ailleurs moins fidèle que celle de Cyberscribe sur le site d'Amazon.fr, comme l'atteste la photo des deux exemplaires prise par votre serviteur (ci-dessous cette fois). 


A gauche l'exemplaire imprimé par Lightning Source vendu par Cyber Scribe sur Amazon, à droite l'exemplaire CreateSpace


L'exemplaire CreateSpace est un peu plus sombre, mais aussi un peu plus rouge que celui de Lightning Source (LSI, imprimeur situé en Grande Bretagne). Ce n'est pas la seule différence sur la couverture.


Oui, là je crois que vous l'avez repéré : le trait sur la gauche du livre Createspace (livre de droite sur l'image) est bien un trait de pliure et de collage, une technique différente de celle employée par Lightning Source.



D'après moi, la technique employée par Lightning Source est plus avancée et la couverture est d'une qualité légèrement meilleure avec LSI. En tant que lecteur, franchement, ces changements ne me gêneraient pas plus que ça, que ce soit par rapport aux couleurs de couverture ou à la légère pliure. Passons maintenant à l'intérieur du livre.



Grosse surprise en voyant le livre arriver : les pages intérieures de la version Createspace (à droite et en haut sur les deux images ci-dessus) sont blanches. Et non crème comme je croyais l'avoir demandé! La qualité d'impression est optimale pour les deux versions, et les feuilles sont suffisamment épaisses pour ne pas être transparentes.


Je suis donc retourné sur mon projet Createspace, pour constater qu'effectivement, la mention "blanche" était cochée par erreur pour les pages. Sans doute une erreur de ma part. J'ai donc opéré un changement, et j'ai resoumis la nouvelle version à l'équipe du site pour approbation. C'est là qu'il y a eu un défaut de la part du site, puisque le livre, contrairement au précédent, n'a pas été approuvé : on m'a indiqué, ce qui était faux, qu'il y avait plus de deux pages blanches consécutives.


Pour ne pas être victime de ce problème en cas de reprise d'un ancien projet, faites ce que j'ai dû faire: renvoyez le fichier PDF, même si c'est strictement le même que celui conservé dans les données de Createspace. Je sais, c'est idiot mais c'est comme ça. Par la suite, je me suis contenté d'approuver la version 3D du livre.


Eh oui, au moment de la validation finale, il y a un modèle 3D de votre livre qui tourne sur le site, et dont on peut déplier les pages à la manière de ce que propose Issuu ou Calaméo. Ça en jette. Malheureusement, même si vous avez choisi les pages couleurs crème, cela ne se voit pas à l'oeil nu sur ce modèle (tout est blanc).


La création du livre sur le site CreateSpace : en dehors du problème précédemment évoqué, cela a été un vrai bonheur étant donné que je disposais déjà des PDF de couverture et de texte. J'ai juste modifié un détail sur le PDF de couverture du livre : en effet, le code-barre avec le numéro ISBN fourni par Amazon figure sur la quatrième de couverture, en bas à droite, et il importe de préserver cet espace libre au moment de la création de la couverture. J'ai aussi modifié le PDF du texte, de manière à indiquer : "imprimé par CreateSpace" (en plus de la mention de dépôt légal). J'ai fait un ou deux petit changement de maquette comme la mention: Retrouvez Pelmen dans le deuxième tome du cycle d'Ardalia: Eau Turquoise pour la version CreateSpace.


Je n'ai pas précisé à dessein la ville où a été imprimé le livre Createspace, car je l'ignorais. Le carton qui m'est arrivé le 12 septembre mentionnait Francfort, je suppose donc que c'est dans cette ville qu'il a été imprimé (ce n'est pas indiqué sur leur site). 


Cette page en photo ci-dessus ne figure bien entendu pas dans les versions vendues sur le site: c'est la page "Proof" correspondant à la version à approuver que m'a envoyée Createspace. Remarquez la mention "made in the USA, Charleston, SC", que je soupçonne ne pas être correcte puisque le carton venait d'Allemagne (Francfort).


Et maintenant... les prix !


Le livre lui-même chez Createspace, hors frais d'expédition, me revient à 5,24$ contre 4.83€ chez Lightning Source. En prenant le tarif d'expédition le plus économique, je suis à 10,12 dollars chez Createspace contre 10,44 euros pour Lightning Source. Le mode d'expédition que j'ai choisi était un peu plus cher : 13,23$ pour un livre (11,66€). Cela a mis 20 jours à arriver, mais je sais d'expérience qu'avec LSI, le mode le plus économique aurait pris un mois. Le tarif suivant que propose LSI, le tarif premium, me revient à 17,56€ le livre. Là, le livre est imprimé et expédié en trois jours.


Cela dit, dès que l'on imprime plus d'un livre à la fois, Lightning Source devient beaucoup, beaucoup plus avantageux. Par exemple, un tirage typique de 250 exemplaires pour le Souffle d'Aoles me revient à 4,45€ le livre, frais de port compris, avec les 12 cartons correspondant aux 250 livres qui m'arrivent en trois jours! Alors que chez Createspace, le prix à l'unité ne baisse pas.


C'est pourquoi je compte bien rester avec Lightning Source pour ce type d'impression en petits volumes.


Mais...mais, bien évidemment, je vais aussi travailler avec CreateSpace. Parce que comme on l'a vu plus haut, payer Cyber Scribe 90 € par an pour n'avoir aucune commande libraire de mes livres et les livres sans leur description sur Amazon.fr, c'est de la folie !


Dernière info, avec la distribution sur Amazon/CreateSpace, chaque livre vendu me rapportera 7,60 € net (oui, après la déduction de la marge Amazon). A titre de comparaison, quand j'envoie l'un de mes livres à 4,45 € tiré de mon stock de 250 exemplaires, cela me revient à 8,45 € en passant par la Poste. Mais Amazon ne me verse pas les 21 € que coûte le livre. Amazon me verse 16,82 € très précisément (après déduction de sa marge).


16,82€ - 8,45€ = 8,37€. Un livre tiré de mon stock de 250 me rapporte donc moins de un euro de plus que ceux imprimés par Createspace et envoyés directement. Et je dois me déplacer à chaque fois à la Poste pour les livres que j'ai en stock. Et je n'imprime pas tous mes exemplaires à 250 (pour les Eau Turquoise, je suis sur des tirages de 150). Et il faut rajouter à cela les 90€ par an de CyberScribe! 


Je sais qu'il existe un programme d'Amazon en partenariat avec Cyber Scribe appelé Avantage, mais je soupçonne qu'il s'adresse aux éditeurs vendant davantage que moi. Pour le moment, c'est donc Createspace qui représente une solution incomparable en terme de souplesse (on peut enfin profiter du plus grand atout de l'impression à la demande, l'impression à l'unité), de facilité d'utilisation du site, de visibilité de mon livre sur Amazon.fr et pour une qualité générale tout à fait honorable.


Si vous êtes lecteur et que vous passez par Amazon.fr pour en commander, n'hésitez pas à me contacter sur ce blog s'il y a un problème ou si vous souhaitez me faire part de vos impressions. 

[EDIT 12/05/2013] Si vous souhaitez ajouter un élément visuel qui comporte du texte (comme une carte, par exemple), sur une double page, je recommande d'éviter de mettre du texte à l'endroit de la pliure, sous peine de surprise désagréable (recadrage automatique de l'image). Vérifiez bien vos marges intérieures et ne mettez pas de texte à l'intérieur, même si le texte est intégré à une image.

Best of

A partir d'aujourd'hui et dans les jours qui vont venir, vous verrez apparaître sur ce blog différents articles avec la mention en titre: [Archives, suivie d'une date]. Ces articles sont une sorte de best-of de différents posts parus depuis 2008 sur mon ancien blog, à présent infesté par les publicités. Ils seront classés, non par dates mais par thèmes. Le premier de ces thèmes développés en plusieurs posts sera l'impression à la demande et en particulier Createspace, puisque l'article concernant mon expérience avec Createspace a été le plus lu de mon ancien blog. D'autres thèmes s'articuleront sur Hachette (actualité forte à ce sujet, avec le conflit Amazon/Hachette), les différentes plates-formes epub, l'édition/autoédition et divers autres sujets. Il n'y aura pas de posts spécifiquement promotionnels dans ces rubriques [Archives]. 

Pourra-t-on commenter ?

Vous êtes bien sûr libre de commenter chacun de ces articles, même s'ils concernent parfois une actualité ancienne. 

J'étais abonné(e) à l'ancien blog. Comment m'abonner à celui-ci ?

Vous avez deux possibilités dans la colonne de droite: "s'abonner à Alan Spade", ou, un peu plus bas, "suivre par email". 

Je voudrais recevoir la newsletter

Cliquez sur le lien "newsletter" juste au-dessus de cet article et inscrivez-vous en rentrant votre e-mail. Cette inscription vous permettra d'être informé(e) de mes différentes parutions (romans ou recueils de nouvelles).

Quel est l'intérêt de publier ici ces archives ? 

Il est multiple: par exemple, observer mon évolution en tant qu'auteur autoédité (ayant d'ailleurs été traditionnellement édité sur une période de deux ans, entre 2009 et 2011). De nombreux conseils que j'ai donné depuis 2008 sont encore valables, d'autres sont atemporels.
 
Que deviennent les anciens commentaires ?

Les commentaires resteront sur l'ancien blog. 

Que devient le contenu de l'ancien blog ?

Cela dépend. Les articles copiés/collés sur ce blog disparaîtront en grande partie de l'ancien, avec des liens menant sur le présent blog. 

Les autres articles de mon ancien blog, ceux que je juge moins dignes d'intérêt, y demeureront dans leur intégralité. 

Combien y avait-il d'articles sur l'ancien blog ?

Je dois faire le tri sur 351 articles, donc il faut s'attendre à ce que l'en-tête [Archives] apparaisse très souvent ici dans les prochaines semaines.

vendredi 15 août 2014

Kobo, un marché figé ?

Dans un article qui s'inscrit dans la campagne de presse des grands médias notoirement hostiles à Amazon, tout en atténuant pour une fois quelque peu la diabolisation du cybermarchand, Le Nouvel Observateur se demande s'il faut s'inquiéter des "pratiques inqualifiables" d'Amazon, citant notoirement les attaques à l'encontre du marchand en ligne de notre "chère" ministre de la culture, Aurélie Filippetti (oui, vous pouvez lire de l'ironie dans le "chère"). Le Nouvel Obs relativise, sans doute à juste titre, l'importance d'Amazon en termes de ventes sur le territoire français, et évoque en particulier l'importance de Kobo sur le marché national. Seul problème avec cet argumentaire: outre la difficulté de connaître les chiffres réels d'Amazon en France, le marché que possède Kobo, société partenaire de la Fnac en France, ne serait-il pas figé? 


Kobo n'a-t-il pas, en signant un partenariat avec la Fnac, passé un marché de dupes? La réalité semblerait prouver le contraire, puisque à en croire Mike Serbinis, le PDG de Kobo, sa société vendait en 2012 en France deux fois plus de liseuses qu'Amazon, mais aussi deux fois plus de livres numériques, ou ebooks. 

Des chiffres qui s'appliquent vraisemblablement avant tout au marché des ebooks des gros éditeurs: si l'on considère mes propres chiffres d'auteur autoédité, en 2012, première année ou Kobo est entré dans mes statistiques, la société représentait à peine 10% de mes ventes en ebook (70), contre 65% pour Amazon (465). En 2013, Kobo a progressé, passant à 15% de mes ventes (66), dont le chiffre global a diminué. Dans le même temps, Amazon représentait encore près de 63% des ventes, avec 270 ebooks vendus. 

Cette tendance ne s'est pas inversée pour le moment en 2014: je serais très surpris que Kobo dépasse les 15% de ventes. Et ce, en dépit de certains outils mis en place par Kobo comme la possibilité d'avoir des titres gratuits en permanence, de faire des promotions sur certaines dates (lesquelles ne sont indiquées nulle part sur le site de Kobo à ma connaissance) ou le bouton de prévente...

Bouton de prévente, qui dès aujourd'hui, devient d'ailleurs disponible pour la première fois pour tous les auteurs autoédités d'Amazon (y compris les auteurs français). Une annonce assez ironique de la part d'Amazon dans le contexte actuel, puisque le retrait de ces boutons de précommande est l'un des points de conflit entre Hachette et Amazon.

On sait dans le milieu des auteurs et de l'édition que les algorithmes du site de Kobo (et de celui de la Fnac) sont moins performants que ceux d'Amazon, l'une des raisons sans doute pour laquelle la société Xerfi indique qu'Amazon devrait devenir premier vendeur français tous formats d'ici 2017.

Au-delà de ce souci, le site de Kobo a été conçu pour mettre en valeur avant tout des livres de grands éditeurs, l'apparition de romans autoédités dans le bandeau Top 50 des ebooks n'étant encore qu'accessoire. 

Mais surtout, Kobo, comme Amazon, est sur un marché où le livre papier, quelque peu sacralisé, est protégé par différents dispositifs, dont le plus efficace est sans doute la loi sur le prix unique du livre numérique (celle qu'essaye de contourner Jeff  Bezos, et pour cause!), qui empêche Amazon ou un autre site de proposer des ristournes sur des best-sellers, ce qui rendrait l'ebook plus populaire plus rapidement en France. 

Une baisse du prix des ebooks permettrait aux lecteurs d'en acheter davantage (il est reconnu que les lecteurs possédant une liseuse achètent et lisent plus de livres), mais aussi aurait des chances de provoquer un rebond du marché des livres papier, en redynamisant tout le marché du livre, rudement concurrencé par les jeux vidéo, le cinéma et Internet.

A ce sujet, le témoignage d'un personnage "neutre" dans cette histoire, c'est à dire ni un auteur autoédité, ni un éditeur, ni un média appartenant à l'un des grands groupes de presse et d'édition, est éclairant. J'ai nommé Vincent Monadé, président du CNL (Centre National du Livre):


Il est clair qu'il y a une inter-dépendance très forte entre les éditeurs et la chaîne du livre: les premiers clients des éditeurs ne sont pas les lecteurs, mais bien les libraires. Les libraires traditionnels, et non les libraires en ligne. D'où le côté "marché de dupe" pour Kobo dans son partenariat avec la Fnac.

Prenons l'hypothèse où les éditeurs auraient joué à fond le jeu du livre numérique: cela n'aurait pu se faire qu'aux dépens du livre papier et de leur relation avec les libraires. Ces derniers ne bénéficiant plus des avantages fournis par les éditeurs (et principalement, la compétitivité du prix), n'auraient plus eu intérêt à maintenir une relation privilégiée avec les éditeurs.

On peut penser que nombre de libraires "physiques" se seraient alors tourné vers Amazon, l'édition indépendante et même les auteurs indépendants pour rééquilibrer l'absence de compétitivité des livres papier par une plus grande diversité en librairie. Le monde du livre aurait été chamboulé, oui, mais pas forcément en négatif...


L'acteur qui est sous les feux des projecteurs, et l'objet de toutes les critiques, est Amazon, parce qu'il essaye de changer véritablement la donne: compte tenu de l'évolution de la société, il est logique que les ebooks soient nettement moins cher que les livres papier, et logique que les parts de marché de l'ebook progressent beaucoup plus rapidement qu'elles ne le font, et notamment en France. 

L'acteur qui accepte de ne bénéficier que d'un marché correspondant grosso modo aux miettes que veulent laisser les éditeurs est Kobo. Donc Kobo bénéficie d'une distribution correcte de ses liseuses électroniques en France, mais en contrepartie, ses perspectives de croissance sur le marché français sont limitées, voire figées par la politique en cours visant à ne pas rendre les ebooks trop séduisants au niveau des prix, politique soutenue par notre cher gouvernement. 

Ce qui, bien sûr, fait encourir le risque d'une culture de plus en plus développée du piratage en France: le seul véritable moyen de lutter contre le piratage étant de proposer des prix abordables, en tout cas en dessous de 10€.

De manière générale, la situation de l'ebook est-elle complètement bloquée en France? A mon avis, non pour plusieurs raisons: 

- les lecteurs français anglophones vont s'ouvrir de plus en plus au marché de l'édition indépendante et de l'autoédition, en lisant des autoédités anglais sur leur liseuse
- les parts de marché d'Amazon vont continuer à progresser en France
- le marché de l'ebook continue à progresser chaque année en France
- les auteurs français ont tout intérêt à s'autoéditer, et le font en plus grand nombre chaque année: c'est ce qu'indique le nombre de dépôts de livres autoédités à la Bibliothèque de France (dans le cadre du dépôt légal)

La raison de l'accroissement du nombre d'autoédités en France est simple: dans le domaine de la fiction et du roman, on ne vit pas, à 99,90% en France, de sa plume. Donc, tant qu'à toucher de menues sommes, autant le faire très rapidement avec Amazon et consorts, sans attendre au moins deux ans que le livre finisse par sortir, pour être d'ailleurs évacué des rayons au bout d'un mois. 

En fait de nos jours, et de plus en plus, ce sont les auteurs  qui mènent leur activité en dilettante qui soumettent aux éditeurs, en espérant un jour bénéficier du "prestige" de la parution en maison d'édition. Oui, le côté "vanity publishing".

Des auteurs autoédités comme David Forrest (qui vient de signer avec Bragelonne pour l'un de ses ouvrages, mais a tenu à faire savoir qu'il continuait son activité d'autoédition en parallèle) ont déjà, malgré ce marché faible dans l'hexagone, vendu à 25,000 exemplaires (sur l'ensemble de leurs titres).

Chaque fois qu'un auteur autoédité ou une petite maison d'édition sort un ebook de qualité à prix réduit, c'est bien entendu une entaille de plus dans le verrouillage du marché par les grosses maisons, et une chance de plus de créer et d'ouvrir ce marché pour tous. Chaque fois qu'un lecteur se décide à donner sa chance à un auteur inconnu, c'est aussi une nouvelle opportunité qui s'ouvre, bien au-delà de l'auteur concerné.

Emménagement sur Blogger

Exister, c'est parfois résister: suite à l'ajout de publicités sur Overblog sans mon consentement, j'ai décidé de changer de "territoire", en optant pour une plate-forme gratuite et facile d'accès: Blogger. Pour fêter cela, je fais paraître dès aujourd'hui un article inédit sur ce blog. Dans les prochains jours, je publierai sur ce blog un "best-off" de mes articles les plus lus sur mon ancien blog, ou que je juge les plus utiles pour les lecteurs et auteurs indépendants. 


L'objectif de ce blog reste donc triple: d'une part, servir de plate-forme pour faire connaître mes écrits et les partager, d'autre part me permettre de faire connaître mon opinion sur divers sujets, et enfin, donner un coup de main à la communauté d'auteurs indépendants.

Je ne m'interdis pas non plus de poster sur de simples sujets de divertissement, ou des sujets n'ayant rien à voir avec mes intérêts premiers, à savoir, l'écriture, l'édition, et en particulier l'autoédition, les ebooks, et les domaines de la Science-Fiction, de la Fantasy et du Fantastique.


Pour les personnes qui se demanderaient pourquoi j'ai quitté Overblog, depuis qu'en avril 2014, Overblog s'est fait racheter par le groupe Webedia (appartenant au groupe Fimalac), la publicité, à compter du 15 août, est à présent imposée à tous les blogueurs d'Overblog, sauf ceux qui payent pour l'éviter. Le groupe Fimalac a été fondé et est dirigé par le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière. Ce groupe est à en croire Wikipédia lié à la haute finance internationale et aux agences de notation.

L'objectif d'Overblog est donc la rentabilisation à tout crin. Vous allez me dire, moi-même je fais et je ferais très souvent de la pub ici pour mes propres écrits. Cependant, il s'agit d'un domaine artistique, et pour le reste, je donne des conseils ou avis en "open source", c'est à dire de manière libre (j'apprécie toutefois que l'on cite mon nom si l'on fait référence à l'un de mes articles).


J'aurais sans doute mieux pris l'initiative d'Overblog s'il m'avait été possible de choisir moi-même les publicités sur mon blog: j'aurais pu ainsi privilégier par exemple des romans autoédités, ou même de petits éditeurs dont j'apprécie le travail. Il y aurait eu de la pub, mais on serait resté dans le domaine artistique. 


En règle générale, je préfère néanmoins une navigation libre et plus rapide grâce à l'absence de pub, et ce pour le confort de tous les visiteurs de ce blog.

Il arrive donc parfois dans la vie qu'on ait besoin d'un bon coup de pied aux fesses pour bouger: c'est chose faite en ce qui me concerne, depuis le changement de propriétaire d'Overblog...